Storytelling

Dimanche d’élections en Europe

Pour les démocrates, il n’est pas évident de trouver une source de satisfaction dans le climat actuel.

Les idées des extrêmes droites nationalistes gagnent du terrain partout sur le continent.
Ces gens-là qui n’ont contribué en rien à la coopération et à l’harmonie entre les peuples sont sur le point de faire le casse du siècle.

Pourtant, il reste des raisons de se réjouir et surtout de se battre pour défendre la démocratie.

D’abord il apparaît incontestable que nous bénéficions d’une offre politique variée en France.
C’est un signe de maturité démocratique que de voir s’affronter des courants de pensée différents et d’observer une alternance politique au cours des décennies.

Avec 38 listes sur la ligne de départ, représentant un très large spectre d’idées, nous pouvons au moins nous réjouir d’un authentique pluralisme politique dans notre pays.

Le premier clivage pourrait se résumer en : plus d’Europe ou moins d’Europe ?

Bien entendu, l’option ‘Plus d’Europe’ se décompose en une variété d’orientations différentes (et parfois opposées) beaucoup plus riche que celles des anti-Européens.
Il est toujours plus délicat de construire que de détruire.

L’histoire bégaye-t-elle ?

Je repense au Brexit et à ce lavage de cerveau à grande échelle.
L’opération ‘Sortie de l’Europe’  avait été vendue avec des slogans aguicheurs : « Regagnez votre souveraineté ta ta ta … »
Quelques années plus tard, le résultat est sans appel. Le Royaume Uni sorti d’une Europe intégrée s’est considérablement appauvri, affaibli et de nombreux électeurs du ‘Leave’ regrettent leur choix passé.

L’arène politique est par excellence le lieu de la joute oratoire.
Défendre une vision de la vie en société nécessite de savoir argumenter.
Celui qui raconte la meilleure histoire l’emporte.

Aux Etats-Unis, au pays des hommes et demi, où tout est au format XL, on ne fait pas les choses à moitié.
Donald Trump ne s’embarrasse pas avec les détails et les nuances pour forger sa propre vision du rêve américain.
Quitte à définir une vérité alternative, tant qu’il y aura des électeurs pour la gober.

Don Winslow, un écrivain à succès, s’est donné pour mission de détruire l’argumentaire de l’ancien président afin de contrer sa ré-élection.
De manière méthodique, il démonte un à un tous ses principaux mensonges :
https://www.youtube.com/watch?v=1F3aQOCkSK8

Une princesse d’Asie

Puisque cet espace est aussi fait pour exprimer mes rêves et mes désirs profonds, j’aimerai écrire ici ma propre vision de l’Europe, ma vérité à moi.

L’excellent podcast ‘Quand les dieux rodaient sur la Terre’ nous explique les origines du nom Europe.
C’est là que nous apprenons que la maman du vieux continent est en fait une libanaise !

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/quand-les-dieux-rodaient-sur-la-terre/quand-les-dieux-rodaient-sur-la-terre-du-samedi-01-juin-2024-3539036

Les mythes me fascinent, d’abord parce que j’aime les belles histoires, mais aussi pour leur portée symbolique.
Les grecs ont associé au nom Europe, de nombreuses histoires de jeunes femmes qui quittent leur pays.
La princesse phénicienne qui a donné son nom à notre continent a été arrachée à sa famille par Zeus qui la convoitait.

Le philosophe Heinz Wissmann explique que la séparation d’avec les nôtres constitue une épreuve pour nous ouvrir à l’altérité.

Oui je rêve de ce jour où les Européens n’auront plus de problème existentiel avec la différence.

Ces peuples, connus dans l’Histoire pour avoir exploré le Monde et colonisé des terres lointaines – avec leurs habitants.
Ces peuples, désormais tétanisés par un retour de flamme un million de fois moins violent, les migrants à la recherche d’une terre prospère.

« Tout extrême est néfaste », c’était mon grand-père centenaire béarnais qui tenait ce discours.
Je fais mien cet adage.

Les défis ne manquent pas : le retour de la guerre, une concurrence mondiale effrénée, le changement climatique, … etc.

Plus que jamais, rappelons à nos dirigeants que l’union fait la force.

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