En ce mois d’août 2024, les jeux olympiques de Paris apportent un vent de douceur inespéré en France.
L’esprit festif des jeux calme les esprits d’une manière aussi radicale qu’inattendue.

C’est aussi l’occasion de découvrir de nouveaux sports et de nouveaux horizons.

Paris est une fête

J’ai entendu hier qu’un journal intime a le mérite de conserver une trace d’un moment historique.

J’ai envie de garder une trace de ce souvenir joyeux de mes 46 ans fêtés au cœur de la quinzaine olympique.

Après une période très pénible et très angoissante où nous étions « au bord de la guerre civile » (cf. épisode précédent de la série), le temps s’est suspendu pendant la durée d’une descente sur la Seine.

Et les Français se sont apaisés.
Et les Français se sont pris de passion pour leurs champions.
Et la joie s’est emparée des corps et des esprits.

Bien entendu, cela ne durera que le temps d’un souffle, une parenthèse enchantée.
Peu importe, c’est toujours bon à prendre.

A l’assaut de la butte Montmartre

Comme une vague à saisir pour un surfeur, il y a des occasions à ne pas manquer.

Franchement je me suis surpris moi-même.
Jamais je n’aurai pensé avoir un tel engouement à suivre les jeux olympiques.

D’habitude je ne suis pas trop fan du sport à la télé.
Je trouve même des réflexions profondes du type :
« Tu sais, moi je préfère pratiquer que regarder. » (avec un ton plein d’assurance, pour faire encore plus d’effet)

Mais là, j’ai rangé mes réflexions à 10 centimes au placard.
Et ce sont des immenses coups de cœur qui fusent à la place :
Vive les bleus !
Ils sont trop beaux nos champions !
Moi aussi je suis fan et j’assume pleinement.

L’expérience ultime

Si je devais choisir une discipline, une seule …
La plus photogénique.
Et aussi la plus comique, grâce au talent de cet excellent commentateur tahitien.
Tout autant physique que tactique.
Mais aussi – et ça c’est unique, en communion totale avec Pacha Mama …

Je choisis le Surf.

J’avais conté mes modestes tentatives pour prendre les vagues, il y a 2 ans.
Mais il n’y a pas besoin d’être un champion pour savoir apprécier ce sport d’une beauté absolue.
C’est tout simplement magique.

Ce soir, dernier jour de compétition à Tahiti, la houle est timide et c’est un peu dommage.
Alors cette caractéristique propre au surf s’impose avec encore plus d’évidence :
les conditions naturelles déterminent tout et il faut savoir s’y adapter.

Sentir la vague

Deviner si elle est bonne à prendre et en tirer tout son potentiel.

On dirait que c’est l’océan qui a choisi les surfeurs aujourd’hui.

Rien ne peut se comparer au surf.
D’un côté, l’intensité extrême de la position debout et toutes ces figures acrobatiques qui en découlent.
De l’autre, le calme d’un moine zen pour se concentrer pendant les longues périodes d’attente, assis sur la planche.
Le Yin et le Yang cohabitent harmonieusement.
Le sport total.

Ce soir l’émotion est au rendez-vous avec nos deux représentants bleu blanc rouge en demi-finales.

Johanne Defay de l’île de la Réunion est une incroyable guerrière.
Au début de la compétition, une blessure sérieuse lui a valu quatre points de suture sur le crâne.
Elle n’abdique pas et revient encore plus motivée, coiffée d’un casque de protection.

Johanne Defay

Kauli Vaast est un jeune surfeur tahitien de 22 ans très spectaculaire.
Il joue à domicile et son enthousiasme est immense pour s’imposer chez lui.
Son énergie est communicative.

Kauli Vaast

Ces athlètes ultra marins nous font rêver et nous procurent de superbes émotions.

2 heures du matin

Sans doute ce n’est pas raisonnable de suivre aussi tard ce programme, quand une journée chargée au bureau nous attend le lendemain, mais obligé il faut suivre notre champion tahitien jusqu’au bout.

Et je pense que si vous nous suivez jusqu’au bout de la nuit, demain ça va être difficile au boulot.

Ce soir, je me sens comme Marlon Brando ou Jacques Brel, un amoureux des îles du Pacifique.

Tout cela est vraiment beau, je ne pouvais pas perdre l’occasion d’écrire ce billet.

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