Promenons-nous dans les bois

La marche me manque.

Dès que je remets un pied devant l’autre, cette évidence se rappelle à moi.

My man Johnnie, so inspiring …

Rien de plus simple pourtant, quand on est bien portant.
On prend ses cliques et ses claques et on part marcher, c’est tout.
Pas besoin d’équipement spécial, pas d’abonnement à une salle de sport, juste une bonne paire de chaussures.

La tête et les jambes

Bien sûr c’est agréable de marcher avec un ami.
Mais ce n’est déjà plus tout à fait pareil qu’une marche solitaire. La discussion, le choix de l’itinéraire, l’attention à l’autre changent un peu la donne.

Dis-moi comment tu marches ? Je te dirai qui tu es.
Avec un casque sur la tête ou à écouter simplement les oiseaux ?
Rythme sportif ou lascif ?
Seul ou en couple ou en groupe ?
En ville ou à la campagne ?
Ce n’est pas la même histoire.

En somme il y a mille et une manière de partir marcher.

Je dois bien admettre mes contradictions.
(Ici c’est la démarche intellectuelle pour rester en bonne santé qui parle).

Soyons francs, souvent je ne marche que lorsque j’y suis contraint.
Hier soir, le motif était légitime.
Je devais indiquer à mon cerveau, la nouvelle position de mon tibia droit.

En effet, une douleur persistante au genou m’a amené jusqu’à ma chiropraticienne préférée. Pif, paf, pouf, quelques manipulations plus tard le genou est soulagé. La cause de la douleur était un tibia trop avancé et la chiro l’a remis en place.
Maintenant pour stabiliser le tout, on se tient tranquille quelques jours.
(Traduction: Tu peux mettre une croix sur ta séance de kick-boxing du samedi).

Par contre, la marche est toute indiquée pour se réapproprier cette nouvelle posture.
Bon il ne faudrait quand même pas attendre de se déplacer le tibia, pour aller marcher.

Dans une vie à 100 à l’heure, où l’on essaie de se battre sur tous les fronts, l’efficacité et de mise.
L’activité physique devient une case parmi d’autres, dans le programme hebdomadaire de la vie.
Pour le sport, comme pour le reste, on cherche à maximiser l’espace-temps dévolu du planning.
En une heure d’entraînement, il faut avoir bien transpirer, sinon on a raté l’objectif.

La marche, c’est tout le contraire.

On n’est plus dans la maximisation du bénéfice santé dans un temps donné. On retrouve simplement notre nature profonde d’Homo erectus.
Et quand on a passé la semaine entière, assis devant son écran, à jouer son rôle d’Homo sapiens, ces retrouvailles avec le corps en mouvement sont une véritable félicité.

Le récit de la résurrection de Sylvain Tesson sur ses chemins noirs m’a parlé.

Après avoir chuté du toit d’un chalet, il a passé plusieurs semaines entre la vie et la mort.
Pendant sa convalescence, il se fait une promesse : « Si je m’en sors, je traverse la France à pied ».
Il raconte sa reconstruction physique et morale à travers cette longue marche dans les chemins de traverse de la France.
Ces chemins noirs des zones blanches de la France.

La marche est le meilleur remède contre le mal de dos.
C’est un excellent antidépresseur.
De nombreux spécialistes ont prouvé que la pratique régulière garantissait de trouver l’élu de son cœur, ainsi que la fortune matérielle.

Comment ça j’exagère?

Je finis d’écrire ces lignes à l’horizontal.
Allongé sur mon lit, c’est plus relax.
Malin, j’ai pris un critérium qui permet d’écrire dans toutes les positions.

Tout à l’heure, il faudra taper ses mots au clavier.
Mais dans l’immédiat on va s’accorder une petite sieste. 

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