French touch
Les Anglais ont raison de nous détester.
A peu près tout est meilleur chez nous que chez eux, gastronomie, climat, diversité géographique …
Même notre reine à nous, a un panache unique, envié à n’en pas douter par tous les souverains du monde.
Alors rendons hommage à notre reine de France, Catherine Deneuve.
Pour moi, cette immense actrice est la plus juste incarnation de notre beau pays. Je veux dire que son parcours de vie et artistique est teinté de tous les idéaux qui distinguent notre pays.
Une farouche volonté d’indépendance
Rarement on croise un personnage aussi libre d’esprit et de corps.
Toute sa vie, Catherine Deneuve a fait ce qu’elle a voulu.
Il y a ceux – nombreux – qui se laissent porter par le courant des idées dominantes et à la mode : la bien pensance.
Beaucoup plus rares sont les autres, qui préfèrent rejoindre la berge de l’autodétermination.
Catherine Deneuve s’est toujours décidée par rapport à ses convictions profondes, et pas en fonction de ce que la société française de papa voulait pour elle.
C’est le combat éternel entre liberté et soumission dans lequel chaque humain est engagé.
Si vous souhaitez en savoir plus sur cette héroïne française, ce joli documentaire sur France Televisions vous servira de séance de rattrapage.
De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace
Danton a résumé dans ce discours resté célèbre, les qualités nécessaires pour fonder une jeune nation qui veut s’affranchir de l’ancien monde.
De même, on peut dire que les choix artistiques de Catherine sont courageux et perspicaces.
Passer des Demoiselles de Rochefort à Répulsion, c’est un peu comme passer d’un weekend en Périgord pour déguster des accords mets-vins à un trek au Népal.
Le droit à l’erreur
Notre époque moderne faite de smartphones et d’algorithmes a perdu de sa poésie.
Pire encore, on n’a plus le droit tromper et il faut tout optimiser, le temps comme les relations humaines.
Même pour choisir un restaurant, on va lire les commentaires des clients précédents pour être sûr de faire le bon choix.
Dans ce nouveau monde, qui évoque plus l’hubris que l’humilité, la voix de Catherine Deneuve est nécessaire.
Le jeune homme piètre dragueur que j’ai été, lui est tellement reconnaissant de militer pour le droit d’importuner.
Sans le droit d’être maladroit, il n’y a plus aucune chance de rencontre.
Si vous enlevez à la jeunesse ces hésitations, ces approximations, ces égarements, que lui restera-t-il ?
Il faut être particulièrement stup*** [Autocorrection du logiciel de CNV] pour voir dans cette tribune un encouragement à siffler les filles dans la rue.
Malheureusement un autre trait distinctif de notre époque est le manque de nuances.
Et pourquoi pas former les jeunes gens à l’art de la rencontre ?
Trouver la capacité d’interagir avec les autres, surtout les inconnus.
Donner confiance pour prendre la parole.
Enseigner la Communication Non Violente au lycée.
Voilà un bon programme pour notre nouveau ministre de l’éducation nationale.
Grâce et légèreté
Penser à une ballerine, qui se joue de la force de gravité.
C’est peut-être une bonne image de l’élégance.
Les Italiens ont forgé à la Renaissance le concept de la Sprezzatura pour désigner cette façon d’être : aussi bien distinguée, légère et spontanée.
Les Français, eux, ont inventé le cinéma et enfanté Catherine Deneuve.
La vie est comme un arbre fruitier.
On peut se plaindre d’avoir à ramasser les feuilles en automne.
Mais on peut aussi se réjouir de grimper sur les branches au printemps et croquer les fruits à pleines dents.
J’atteins un âge où je suis fier d’être français, comme jamais.
L’adolescent anticolonialiste a laissé place à l’adulte éclairé.
Je ne suis pas comme d’autres, qui ont peur de partager leur bon gâteau (alors qu’il est immense).
Au contraire, je voudrai que mon pays rayonne dans le monde, que mon peuple retrouve confiance en lui, qu’il n’ait plus peur d’accueillir les étrangers, ni de façonner leur mode de vie avec ce que nous avons de meilleur.
En même temps qu’un privilège, je me rends compte que c’est aussi une exigence d’être français.
Commençons par connaître notre pays vraiment, son histoire, sa culture, ses terroirs.
Alors nous pourrons légitimement en tirer un motif de fierté. En connaissance de cause.
Capter cet esprit français, c’est embrasser sa fougue, son intransigeance parfois, son lyrisme toujours.
Alors oui, soyons fiers d’être français.
Mais comme Catherine, avec grâce et authenticité.
