J’y vas t’y ? J’y vas t’y pas ?
Voici le portrait d’un homme qui s’est entièrement dévoué à son art, jusqu’à s’y bruler les ailes.
Malgré l’absence de « happy end », dieu que cette histoire est belle.
Le paradoxe que vivent les artistes y est porté à son paroxysme : la création vous nourrit et vous consume en même temps.
J’appelle sur scène Jacques Tati.
D’emblée ce grand monsieur avait tout pour me plaire : il boxe et il danse sur scène avec une grande habileté.
Un comédien doit avoir un bon jeu de jambes.
Jacques tati
Ses conseils et son travail sur le corps me semblent une excellente source d’inspiration à l’heure où nous nous préparons à jouer Carlo Goldoni avec mes collègues du théâtre.
Oh baby, It’s a wild world
C’est parce que Jacques Tati a un regard acéré sur la société et ses pairs, qu’il retranscrit si bien dans ses chorégraphies la comédie du monde contemporain.
Le sens de l’observation est une autre qualité rare chez cet artiste total.
La filiation de Jacques Tati remonte à Buster Keaton et s’inscrit dans la grande tradition de la pantomime. Pas étonnant qu’il ait eu un succès mondial, couronné par un Oscar. Ses films sont universels par essence.
Pour tous ceux qui se sentent parfois en décalage avec la réalité qui les entourent, un peu dans la lune et à côté de la plaque, il y a ce clown lunaire qui nous rappelle que nous ne sommes pas seuls.
Rire du monde plutôt que d’en pleurer.
Il ne reste que 5 jours pour profiter en replay de ce remarquable documentaire :
https://www.france.tv/documentaires/art-culture/3052455-jacques-tati-tombe-de-la-lune.html
