Como a casa !

Pas évident de trouver un sujet convenable après une longue pause.

Première chose, quand on veut écrire, il faut disposer d’une denrée rare dans les Temps Modernes: la disponibilité.

Vue depuis la maison familiale

Je ne parle même pas de temps libre car en réalité c’est à chacun de choisir à quelle activité, il emploie son temps.
Mais nous avons souvent l’impression de manquer de temps, alors qu’en fait le temps est toujours là. Ce ne sont que nos choix qui comptent.
Disons simplement que l’exercice d’organisation des journées prend plus de piquant quand on est parents de jeunes enfants, avec une vie professionnelle et sociale plutôt active.

C’est à ce moment que nos Pyrénées chéries entrent en scène.

La vie à la campagne se déroule selon un autre rythme qu’à la ville.

Oui évidemment.
Dis comme ça, c’est même un truisme.
A cet instant, la lectrice demeura perplexe.
« Pourquoi fait-il le malin avec des mots savants, cet imbécile ?« 

Petit coup de pouce, notre ami Larousse est là pour nous sauver.

Et puisque nous sommes dans les digressions lexicales …

« Oh ça va, je le connaissais celui-là ! » répondit-elle, quelque peu irritée.

… je voudrai tordre le cou à une pratique ridicule, qui tend à rentrer dans l’usage commun: l’écriture inclusive.

Si vous voulez en savoir plus cette calamité, lisez cet article :
https://leconjugueur.lefigaro.fr/blog/ecriture-inclusive/

Féministe, es-tu là ?

L’enfer est pavé de bonnes intentions.
A ce titre, l’écriture inclusive est l’autoroute – sans issue – du politiquement correct d’aujourd’hui.

Autant il est légitime et juste de combattre les inégalités entre les hommes et les femmes.
Autant les solutions proposées par l’écriture inclusive sont à côté de la plaque, à mon humble avis.

Avez-vous réalisé à quel point il est pénible de lire un texte, même court, qui applique ces règles ?
Maintenant que nous avons des écolos à la mairie chez nous, le journal de la ville nous donne à lire en pleine page ce massacre de la langue française.

Être conscient des biais culturels, véhiculés notamment par le langage, c’est une chose.
Prétendre les solutionner à travers de nouvelles règles, plus lourdes et inélégantes les unes que les autres, c’est une autre histoire.
Plutôt que maltraiter inutilement notre belle langue française, je préconise l’éducation par l’exemple.

Je trouve mille fois plus productif pour la cause féminine de se concentrer sur l’éducation des jeunes filles. Par exemple, à travers la promotion de modèles positifs et inspirants.
Dans cet esprit, la série des femmes culottées est merveilleuse:
https://www.france.tv/france-5/culottees/

L’important c’est que les femmes de demain se sentent aussi légitimes que les hommes, partout et tout le temps.
Évitons d’alimenter la guerre des sexes à travers des combats d’arrière garde, aussi inefficaces qu’inappropriés.

En conclusion de ce petit coup de gueule, soyons créatifs.
Il ne faut jamais se contenter de critiquer une démarche, sans proposer d’alternative.
Sinon on tombe dans le bavardage.
Alors voici ma façon à moi de féminiser notre langue sans tomber dans les travers de l’écriture inclusive.

Par défaut le masculin l’emporte sur le féminin dans la langue française ?
« Oui et c’est injuste et inacceptable ! » soupira-t-elle.

Comment combattre cette inégalité de traitement ?
Et bien considérons l’inverse tout simplement.
Je vais donc imaginer que je m’adresse à une lectrice dans ce blog.

Et je fais appel aux capacités d’imagination et d’adaptation de mes potes barbus qui me lisent, pour rentrer dans le moule.
Fais appel à la part féminine qui sommeille en toi, amigo !

En écrivant ces lignes, me vient en tête une chanson marrante des Zoufris Maracas.
Comme tu navigues présentement dans les méandres de mon cerveau, il ne te reste plus qu’à écouter.

Après avoir traité la cause des femmes dans ce long préambule, revenons à nos moutons béarnais, ou plutôt à nos brebis.

Pendant toute mon enfance, je passais chaque été chez mes grands parents à Oloron Sainte Marie, en Béarn.
Mon gâteau d’anniversaire, c’était le Russe.
J’ai des souvenirs de nos jeux d’enfants avec les gamins du quartier, les odeurs de la ferme quand nous rendions visite aux cousins paysans.

Et bien sûr, la cuisine !
Nous parlons bien d’une région qui pourrait concourir sans rougir aux championnats mondiaux de la bonne bouffe.

Gastronomie au pays des gaves

Il est impossible de décrire par des mots la richesse et la variété des saveurs rencontrées en terre béarnaise.
Alors ma chère lectrice, il ne te reste qu’à venir ressentir la magie par toi même.
Seules tes papilles gustatives sauront accéder à ces trésors.

Magret de canard chez Zélie

Comme je suis un gars sympa, je te donne de super tips pour t’aider.
Voici 3 adresses incontournables qui portent haut les couleurs de la cuisine française, gasconne, béarnaise. Cuisine familiale, simple et sans chichis, délicieuse et bon marché, c’est le point commun de ces 3 restaurants.

Quand on connaît une région uniquement le temps des vacances, on peut toujours se poser la question de l’objectivité du regard.
C’est toujours plus agréable de visiter des lieux en mode touriste, plutôt que de subir un territoire pour gagner sa croute.

En tous cas, la table elle, ne triche pas.
Quand on peut manger de bons plats, savoureux et copieux, pour pas cher, c’est déjà que nous sommes dans une terre où il fait bon vivre.

Ajoutons la chaîne des Pyrénées en toile de fond et ses possibilités infinies de randonnées. Et on obtient la parfaite image d’Épinal de la campagne française.

Puisque nous avons aussi l’ambition d’apporter une touche culturelle dans ce blog, terminons par un petit quiz régionaliste.
Laquelle des assertions suivantes est-elle vraie ?

  • Le béret, symbole vestimentaire français par excellence, est originaire du Béarn.
  • Le roi Henri IV, qui a unifié et pacifié la France pendant les guerres de religion, était béarnais.
  • C’est en Béarn qu’a été rédigé le premier document législatif au Monde, apparenté à la constitution d’un état souverain.
  • C’est en Béarn que vous mangerez les meilleurs œufs pondus sur Terre.

On ne te la fait pas, n’est-ce pas ?
Perspicace, tu as compris qu’elles sont toutes vraies.

Le béret béarnais

On a coutume de l’appeler béret basque et pourtant ce fier couvre chef vient tout droit du Béarn, plus précisément il est né dans la vallée d’Ossau.
Okay ces 2 terroirs sont voisins, mais ce n’est pas pareil.

A l’origine, c’était le chapeau des bergers, tissé à partir de laine de brebis.

Il s’est ensuite diffusé dans toute la Gascogne, en France et a même atteint Hollywood.

So cuuuute !

Henri IV

Il fait partie des rois les plus aimés et charismatiques de l’histoire française.

Henri le Grand est apparu sur la scène nationale à une époque de grands troubles religieux.
Né protestant, il se convertit au catholicisme afin d’accéder au trône.

« Paris vaut bien une messe« 

Une fois au pouvoir, il cherchera à faire vivre en harmonie catholiques et protestants, notamment à travers l’instauration de l’Édit de Nantes.

Henri de Bourbon, né à Pau, est un authentique béarnais, baptisé au vin de Jurançon.

Les fors de Béarn

En 1552, le nouveau For rédigé en langue béarnaise, décrit le cadre légal des relations entre le prince du Béarn et les représentants de son peuple, libre et indépendant.

Une première mondiale !

Apprenez en plus à travers cet excellent article:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fors_de_B%C3%A9arn

Los huevos del abuelo

Le département des Pyrénées Atlantiques (64) est pluvieux toute l’année et les étés y sont chauds.
Ce climat est favorable à la culture du maïs et on le trouve donc logiquement en abondance dans le bassin de l’Adour.
Quand on donne du maïs à manger aux poules, tous les jours, on obtient les meilleurs œufs de la Création.

Photo réalisée sans trucage (ni filtre)

Je suis moitié Béarnais.
Cela m’a pris du temps avant de m’intéresser à mes origines.
Aujourd’hui il me semble que cette Odyssée, ce retour à la terre mère, est une quête nécessaire, belle et porteuse d’un plaisir toujours renouvelé.

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